Guillon s’accroche les maxillaires au Hulot

Publié le par laure cazal

Fortiche, très fortiche, le happening promo de Guillon pour son seul en scène.  Aperçues à Sèvres-Babylone , ses affiches valent à elles seules une brève  immersion cafardeuse dans le métro cradingue de Paris la grise.


DSK, Besson (Erik/police allemande), Sarkozy, c’est avec les commentaires acerbes de ses caricaturés sur ses chroniques
 
france-extraterriennes, que l’auteur-karcher de la jet-set mal baisée a choisi de se faire sa pub.


« Aucun talent », « vulgaire », « déplacé », Guillon se sert de la bave de ses incendiés pour mieux nous servir sa soupe. Génial aurait pu écrire un 
journalien hype du PPTC (Parti de la Presse Très Conne).


Après ça, et même avant d’ailleurs, tu ne peux pas ne pas aller voir Guillon. Comme le reprochait Benchetrit à Zémour (mate le papier de ma soeurette), l’humoriste est un 
média à lui tout seul. Mais, contrairement au roquet de Ruquier, un média de grande utilité publique.


Guillon n’est pas méchant. Il fait juste son job. Celui que n’assument plus nos journalistes bande-mou. Taper là où ça fait mal. Flanqué d’une lucidité suicidaire, il est d’abord et avant tout un 
portraitiste de haut-vol et un indécrottable pourfendeur de l’ordre établi médiatok.


Sans doute empêche t-il Val, Demorand et autres mères supérieures hiérarchiques de dormir en rond. Ainsi que la quasi-totalité des titulaires de la carte de fesse professionnelle. Ceux du JDD notamment. Ce journal, d’une 
pittoresque fadeur, a cru bon d’offrir une tribune libre (maquillée en vrai papier) en tête de page à Nicolas Hulot.


Pourquoi ? Pour que celui qu’on vit à une époque gerber devant plusieurs millions de téléspectateurs dans un avion de la patrouille de France, puisse remettre les choses à leur place bien pensante. Peinturluré quelques jours auparavant sur Inter par Guillon, l’écolo-Auchan s’est fendu d’un 
vomi rectificateur ultra téléphoné. En utilisant un argument qui se voulait aussi liturgique que sentencieux : n’est pas Coluche qui veut.


Guillon n’a pourtant pas été particulièrement plus méchant avec Hublot qu’avec d’autres. Voire moins. On était loin de son texte fracassant sur ce vieux queutard de DSK. L’insecte du Paf gadget, le 
morbac morveux de la décroissance mercantile, confirme là tout le mal qu’on pense de lui.


Tu me diras, qu’Hulot soit un trou de balle, c’est tout sauf un scoop. En fait, ce qui m’a le plus foutu en
pétard dans cette petite histoire, c’est le comportement du JDD. Quel courage éditorial.


Plutôt que se mouiller en signant un papier assassin sur Guillon, la red’chef de ce 
journal modem a préféré le faire via une souris libre à un pipole extérieur à la rédaction. Une attitude qui révèle toute l’aigreur, la mesquinerie, la jalousie et les frustrations d’une profession cliniquement morte. Guillon lui fait peur. Parce que Guillon lui fait de l’ombre.


Entre dandy excentrique et polémiste maudit, l’humoriste 
cash-trash cultive une dissidence médiatique visionnaire qui brouille les repères de la petite bourgeoisie du PPTC. Evidemment, dans la France avachie post-mitterrandienne, ça fait désordre. Tant que nos journaliens ne descendront pas chez l’Arabe s’acheter une paire de couilles, Guillon a un horizon bien dégagé entre les oreilles.
 

Elvire Cazal 

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A
<br /> Je m'inscris en faux. Si, Stéphane Guillon est méchant. Je dirai même très méchant. Et c'est pour cette raison que nous l'aimons. Je me surprends à rire à gorge déployée en l'écoutant. A côté, Les<br /> Guignols sont des petits joueurs. Mais je m'inquiète pour son sort. Combien de temps encore ses patrons le laisseront-ils sévir sur la radio publique. A une époque où la caricature et l'insolence<br /> sont considérées comme des actes anti-républicains, j'ai bien peur qu'on saisisse le premier prétexte pour le censurer.<br /> <br /> <br />
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P
<br /> Encore plus vulgaire que miss cazal et sa publicité, une certaine emilie pas jolie du tout qui "pense" ????qu"il y a encore des journalistes non mités.Pour "penser" ainsi, il faut avoir fait une<br /> école de journalisme, le must du vulgaire, du pisse copie,de la grosse feignasse,du m'as tu vu,du nez rouge, de la charette en camargue,et j'en passe émilie pour que la honte ne vous rougisse pas.<br /> <br /> <br />
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<br /> Un mort ne rougit pas. laisse le où il est. Love. L.<br /> <br /> <br />
E
<br /> A l'image de la personne que vous portez aux nues, vos écrits, je n'ose appeler cette chose un article, sont d'une vulgarité inadmissible. M.Guillon, jusqu'à preuve du contraire, n'est pas plus<br /> journaliste que vous.<br /> Heureusement pour la profession. Avant de vous poser en donneuse de leçon, ayez au moins le courage de franchir, ne serait-ce qu'une fois, les portes d'une rédaction. Vous y trouverez des femmes et<br /> des hommes qui luttent quotidiennement pour offrir à leurs lecteurs une information intègre digne de nom. Et non un tissu de grossièretés dont vous êtes visiblement une habituée. Le journamisme<br /> n'attend après vous pour se remettre en question. Dieu nous en préserve. Je ne vous salue pas.<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Bon papier chère Elvire. J'adore la chute. Votre soeur ne risque t-elle pas de vous prendre en jalousie ?<br /> <br /> <br />
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